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ARTISTES DIVERS.

BRODEURS. DOREURS SUR FER ET SUR CUIVRE.

MENUISIERS EN ÉBÈNE.

PATENÔTRIERS EN ÉMAIL. JARDINIERS.

. 1555-1644.

Est-il nécessaire d'expliquer, de justifier l'inscription, à la suite des peintres ou sculpteurs du temps passé, de ces habiles• artisans qui travaillaient le bois, l'émail, l'or, qui traçaient les parterres des jardins princiers? N'avaient-ils pas droit aussi au titre d'artistes ces ingénieux ciseleurs et dessinateurs dont les productions sont admirées aujourd'hui comme des chefs-d'œuvre? Notre regret est de n'avoir pu recueillir qu'un si petit nombre de noms. En les inscrivant à la suite de leurs célèbres contemporains nous nous sommes proposé surtout de rendre à ces modestes artisans, longtemps dédaignés par les chercheurs et les érudits, un hommage mérité.' D'ailleurs, peu à peu, justice leur est faite. N'a-t-qn pas décidé récemment de consacrer un ouvrage très documenté, sous forme de dictionnaire, aux décorateurs du bois, c'est-à-dire à ces distingués menuisiers et sculpteurs qui ont construit et orné les précieux bahuts, les délicates crédences qui font l'honneur de nos musées? Cette glorificalion des métiers longtemps considérés comme subalternes ne doit-elle pas s'étendre aussi aux brodeurs, aux damaisquineurs, aux doreurs sur fer, sur cuivre ou sur laiton, aux faiseurs de patenôtres en émail et même à ces jardiniers émériles qui ont créé.un art très particulier dujardinage, dont' Versailles reste le plus magnifique exemple? Et c'est ainsi que nous avons donné place ici à ce Durand Lorce, brodeur et valet-de chambre du Roi en 1608^ à Nicolas Chulot, doreur sur cuir du Roi, à Francisque Cibec, dit de Carpy, menuisier du Roi, à Marc Bimby, orfèvre et valet de chambre de la Reine, dont le hom jouissait déjà d'une certaine notoriété, enfin à André Mollet, premier jardinier du Roi à Paris, puis jardinier en chefde la reine. Christine de Suède, le seul représentant que nous ayons rencontré de cette grande famille des Mollet qui rivalisa durant tout le xvii" siècle avec celle des Le. Nostre*

645. — Réception dc brodeur. — Du mardy 14° jour de janvier 1555.

Aujourd'huy sont comparuz au greffe du bailliage de Saint-Germaîn-des-Prez Jehan Faluet, compagnon brodeur, en personne, d'une part, et Pierre Marche et Guillaume Ladan, maitres expérimentez dud. estat,

d'aultre; lesquelles parties ont accordé et consenty de leur bonne volunté ce que s'ensuit, c'est assavoir: que led; Faluet pourra, reprendre le chef-d'œuvre ou pièce par luy faicte, qui est une image sairictevApoline, laquelle est es mains de justice, qu'il y avoit par cy devant mise affin d'estre receu maitre, et laquelle pièce luy sera baillée et rendue

4o.



	■:■ - %¹ ARTISTES DIVERS. BRODEURS. DOREURS SUR FER ET SUR CUIVRE. MENUISIERS EN ÉBÈNE. PATENÔTRIERS EN ÉMAIL. JARDINIERS. . 1555-1644. Est-il nécessaire d'expliquer, de justifier l'inscription, à la suite des peintres ou sculpteurs du temps passé, de ces habiles• artisans qui travaillaient le bois, l'émail, l'or, qui traçaient les parterres des jardins princiers? N'avaient-ils pas droit aussi au titre d'artistes ces ingénieux ciseleurs et dessinateurs dont les productions sont admirées aujourd'hui comme des chefs-d'œuvre? Notre regret est de n'avoir pu recueillir qu'un si petit nombre de noms. En les inscrivant à la suite de leurs célèbres contemporains nous nous sommes proposé surtout de rendre à ces modestes artisans, longtemps dédaignés par les chercheurs et les érudits, un hommage mérité.' D'ailleurs, peu à peu, justice leur est faite. N'a-t-qn pas décidé récemment de consacrer un ouvrage très documenté, sous forme de dictionnaire, aux décorateurs du bois, c'est-à-dire à ces distingués menuisiers et sculpteurs qui ont construit et orné les précieux bahuts, les délicates crédences qui font l'honneur de nos musées? Cette glorificalion des métiers longtemps considérés comme subalternes ne doit-elle pas s'étendre aussi aux brodeurs, aux damaisquineurs, aux doreurs sur fer, sur cuivre ou sur laiton, aux faiseurs de patenôtres en émail et même à ces jardiniers émériles qui ont créé.un art très particulier dujardinage, dont' Versailles reste le plus magnifique exemple? Et c'est ainsi que nous avons donné place ici à ce Durand Lorce, brodeur et valet-de chambre du Roi en 1608^ à Nicolas Chulot, doreur sur cuir du Roi, à Francisque Cibec, dit de Carpy, menuisier du Roi, à Marc Bimby, orfèvre et valet de chambre de la Reine, dont le hom jouissait déjà d'une certaine notoriété, enfin à André Mollet, premier jardinier du Roi à Paris, puis jardinier en chefde la reine. Christine de Suède, le seul représentant que nous ayons rencontré de cette grande famille des Mollet qui rivalisa durant tout le xvii" siècle avec celle des Le. Nostre*

	645. — Réception dc brodeur. — Du mardy 14° jour de janvier 1555. Aujourd'huy sont comparuz au greffe du bailliage de Saint-Germaîn-des-Prez Jehan Faluet, compagnon brodeur, en personne, d'une part, et Pierre Marche et Guillaume Ladan, maitres expérimentez dud. estat,	d'aultre; lesquelles parties ont accordé et consenty de leur bonne volunté ce que s'ensuit, c'est assavoir: que led; Faluet pourra, reprendre le chef-d'œuvre ou pièce par luy faicte, qui est une image sairictevApoline, laquelle est es mains de justice, qu'il y avoit par cy devant mise affin d'estre receu maitre, et laquelle pièce luy sera baillée et rendue

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